Eglise de San Stae

Un véritable joyau du XVIIIe siècle vénitien avec des influences évidentes de Palladio, œuvre de Giovanni Grassi, un architecte par ailleurs méconnu.

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Arrière-plan

Fondamentale pour la compréhension de la peinture vénitienne du XVIIIe siècle, l’église de San Stae (forme dialectale du nom Eustache) frappe pour son homogénéité et son harmonie.

Eglise fondée en 1127, elle se présente aujourd’hui avec une fastueuse façade tournée vers la principale route d’eau de la ville, le Grand Canal, dessinée par Domenico Rossi en 1709 et caractérisée par une considerable décoration dûe à des sculpteurs comme Giuseppe Torretto, Antonio Tarsia, Pietro Baratta et Antonio Corradini.

Description

L’interieur, d’inspiration artistique clairement palladienne, est œuvre de l’architecte Giovanni Grassi et remonte à la fin du XVIIe siècle: l’édifice se compose d’un seul nef à voûte, d’un immense presbytère et trois chapelles de chaque côté; au centre de l’église une vaste pierre tombale marque la sepulture de la famille Mocenigo.

Sur les trois autels de droite, à la suite, on rencontre des œuvres significatives de Nicolò Bambini, Giuseppe Camerata et Antonio Balestra (ce dernier appellé à décorer la chapelle de la confrérie des orfèvres dont l’école est adjacente à l’église ). Les trois chapelles à gauche abritent, en ordre, œuvres de Giuseppe Torretto et Pietro Baratta dans la chapelle Foscarini, L‘Assomption de Francesco Migliori (post 1722) et Sainte Catherine et Saint André (1719) de Jacopo Amigoni.

Le presbytère a une décoration pittoresque: sur le plafond on trouve une grande toile de Bartolomeo Letterini Les Vertus et deux confréres de l’Ecole du Dieu du 1708, tandis que aux parois, sous et sur les deux toiles de Giuseppe Angeli Le Sacrifice de Melchisedech et la Chute de la manne, datantes après le 1770, on peut admirer douzes toiles plus petites à sujet des Apôtres qui furent realisées grâce aux legs testamentaires de Andrea Stazio (mort en 1722). Entre eux, d’un grand intérêt sont les véritables chefs-d’œuvre le Martyre de Saint Bartolomé (1722), œuvre de jeunesse de Giambattista Tiepolo, le Saint Jean conduit au supplice (1717) de Giambattista Piazzetta et La libération de Saint Pierre (1717-24) de Sebastiano Ricci.

Près la sacristie on remarque la Crucifixion de Maffeo Verona dantante au XVIIe siècle, L’empereur ordonnant de sacrifier aux idoles de Giambattista Pittoni du 1722 et le Saint Eustache emprisonné de Bartolomeo Litterini dantant au début XVIIIe siècle.

INFORMATIONS MUSICAUX

(Aldo Bova « Venezia i luoghi della musica« )

Orgue Callido (1772) à un clavier et quinze registres; le buffet est décoré avec trois statues d’anges musiciens (alto, corne et violon); près de la balustrade autres anges musiciens aussi (cornes, violons, luth et violoncelle).
Dans le bas-reliefs du deuxième autel de gauche se distinguent un luth et un autre instrument à vent.

Horaires

VISITA ARTISTICA
mercredi et jeudi | 14h30 – 17h00
(fermeture des billetteries, de la librairie et dernières entrées dix minutes avant la fermeture)

Carte